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En attendant Bojangles – Olivier Bourdeaut

en-attendant-bojanglesAttention pépite ! On me l’a conseillé, je l’ai offert, on me l’a re-conseillé, je me le suis offert, aussitôt lu, dégusté, dévoré, terminé, endeuillé… qu’il est difficile d’abandonner ce livre ! Je suis en panne de lecture depuis dix jours ! Je tergiverse, controverse, détourne, retourne, tente la poésie, les essais… Aucun roman ne pourrait donc être lu après « Bojangles » ?

Le premier opus d’Olivier Bourdeaut a déjà fait 20 fois le tour de la blogosphère et des médias en tout genre, le succès est mérité c’est indéniable ! En attendant Bojangles, c’est le regard croisé d’un enfant et d’un mari sur la folie de sa mère, de sa femme. A travers cette histoire de famille, une vision complètement déjantée et libertine de la vie est dépeinte à un rythme effréné. En attendant Bojangles n’a aucune patience, il dévore chaque seconde, il jouit de tout à l’extremum, il refuse la moindre miette de monotonie ou de normalité, il frise le soleil, sombre dans les abysses… et m’entraîne dans des montagnes russes émotionnelles comme jamais un roman ne l’avait fait jusqu’à maintenant. J’ai ri à haute voix, pleuré sincèrement, et vécu intensément chaque ligne du récit.

L’incipit est ici. Je ne vous en dis pas plus et recommande mille fois !


En attendant Bojangles – Olivier Bourdeaut
Finitude, 2015, 159 p.


Challenges concernés

Challenge Multi-Défis 2016 : un livre dont le narrateur est un enfant

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Premières lignes… #3

Ceci est mon histoire vraie, avec des
mensonges à l’endroit, à l’envers, parce
que la vie c’est souvent comme ça.

1

Mon père m’avait dit qu’avant ma naissance, son métier c’était de chasser les mouches avec un harpon. Il m’avait montré le harpon et une mouche écrasée.
– J’ai arrêté car c’était très difficile et très mal payé, m’avait-il affirmé en rangeant son ancien matériel de travail dans un coffret laqué. Maintenant j’ouvre des garages, il faut beaucoup travaillé mais c’est très bien payé.
A la rentrée des classes, lorsqu’aux premières heures on fait les présentations, j’avais parlé, non sans fierté, de ses métiers mais je m’étais fait gentiment gourmander et copieusement moquer.
– La vérité est mal payée, pour une fois qu’elle était drôle comme un mensonge, avais-je déploré.

En attendant Bojangles – Olivier Bourdeaut [incipit]

Un rendez-vous initié par Ma lecturothèque, suivi par Georges, Mokamilla, et Nadège