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Jonathan Livingston, le goéland – Richard Bach

castor0012-1998Il semblerait que ce petit livre conseillé par Cyve soit en réalité un classique de littérature jeunesse. Je n’en avais aucune idée avant de l’emprunter à la bibliothèque de mon quartier.

Ce drôle de conte aux allures mystiques nous relate l’histoire de Jonathan le goéland qui voulait voler pour le plaisir et non seulement pour chasser. Cette étrange lubie lui vaudra bientôt d’être mis au ban de la société…. pour son plus grand bien ! Enfin libre d’expérimenter loopings et piqués à grande vitesse, le jeune goéland passe maître dans son art qu’il ne développe croit-il que pour lui-même. Je ne vous en dis pas plus.

Jonathan Livingston, le goéland est un hymne à la liberté et à l’audace d’être soi, un témoignage de générosité sans borne, un récit initiatique comme je les aime en somme. Simple, accessible à tous, et non moins grand humainement. Une sorte de Vieil homme et la mer dans les airs, libéré du poids du monde, chargé d’amour et de courage, luttant envers et contre tous pour ce en quoi il croit. Ce en quoi il croît.

Un grand merci à Cyve – dont je vous recommande les Chroniques de la vie quotidienne – pour cette belle découverte !


Jonathan Livingston, le goéland – Richard Bach
traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Pierre Clostermann
illustration de Gérard Franquin
Castor Poche Flammarion, 1999,121 p.
Première traduction franaçaise : 1973, Flammarion
Première publication : Jonathan Livingston seagull, The Macmillan company, 1970


Challenges concernés

Challenge Multi-défis 2016 : un conte

Le rivage des Syrtes – Julien Gracq

Faut-il vous le présenter ? Le rivage des Syrtes de Julien Gracq a été publié en 1951, théoriquement primé au Goncourt, l’auteur en a refusé le prix. Le 37ème tirage et 350ème mille exemplaire des éditions José Corti que je tiens entre mes mains ne propose pas de quatrième de couverture. Je n’en connaissais pas du tout l’histoire et m’y suis plongée sans filet. Aldo, notre fougueux protagoniste s’exprime à la première personne tout au long du récit. Issu d’une des plus grandes familles du royaume d’Orsenna, il part pour Maremma, à la suite d’une mésaventure amoureuse, sur la côte frontalière du pays afin d’y faire ses armes – au propre comme au figuré. Le pays est en guerre depuis 300 ans avec ses voisins d’outre-mer, les Syrtes, mais le statu quo s’étire dans le temps et le calme plat règne.

Ce chef-d’oeuvre m’est finalement passé au-dessus de la tête ! Tout semblait réuni pour qu’il me plaise : solitude, attente, amour, questions existentielles, noble caractère des personnages, une écriture hors du commun… Tout au long de cette lecture, pourtant, mon esprit n’a fait que fuir, divaguer, se disperser et s’éloigner autant que possible de phrases trop alambiquées pour le retenir. L’amour des belles lettres même n’aura pas suffit pour que je suive Aldo dans ses pérégrinations d’Orsenna à Maremma du Fargestan. Frustration de n’avoir pas su être concernée par Le rivage des Syrtes. Déception d’autant plus grande que ce livre m’avait été offert… (pardon, pardon !).

A laisser mûrir peut-être ?


Le rivage des Syrtes – Julien Gracq
José Corti, 1989, 328 p.
Première publication : 1951