Gabon, Gabon… Qu’écrivent-ils là-bas ? La question n’est pas anodine, les écrivains gabonais dont les œuvres parviennent jusqu’en France se font rares et Justine Mintsa est la seule que j’ai trouvé représentée dans les rayons de la bibliothèque municipale.
Les premières lignes témoignent d’un style poétique et soigné où la métaphore est d’emblée mise à l’honneur. En racontant la vie de la discrète Awudabiran, seconde épouse d’Obame Afane, l’auteur nous propose un excellent portrait de femme, et nous initie au rythme et aux rites de la vie quotidienne gabonaise pour le meilleur… et pour le pire.
Un peu sceptique en lisant la quatrième de couverture, je craignais une histoire d’amour trop convenue. Loin s’en faut, si la relation entre Awu et Obame tient effectivement un rôle majeur, elle se mêle intelligemment aux contraintes d’une vie de famille parfois compliquée. Entre rites traditionnels et trivialité quotidienne parfois cruelle, Justine Mintsa réussit à faire émerger l’essentiel d’une vie où le plus beau n’est pas dit et ne se voit pas.
A lire aussi, l’avis d’Hélène, Bibliolingus.
Histoire d’Awu – Justine Mintsa
Gallimard, 2000, 110 p.
Challenges concernés
Challenge Multi-défis 2016 : un livre dont le titre comporte un prénom
Je suis d’accord avec le beau style de Justine Mintsa. Malheureusement, ses personnages sont assez lisses, même Awu m’a paru très lointaine… elle l’est ceci dit : je ne connais rien du Gabon et de ses moeurs, je ne sais pas ce que c’est que vivre dans une case de village et après cette lecture, je ne sais toujours rien, ou peu s’en faut. Il m’a vraiment manqué des descriptions et une psychologie plus poussée pour que j’apprécie ce livre (et que je fasse un billet…).
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Je comprends ton point de vue. J’ai aimé lire ce roman, mais je n’en fais pas grand cas non plus.
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Sandrine, pour ce qui est de vivre dans une case, je recommande L’Intérieur de la nuit de Léonora Miano, dont je parlerai bientôt sur mon blog 😉
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D’où vient l’auteur ? Elle est aussi gabonaise ?
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L’auteure est camerounaise et le roman se passe dans un petit village camerounais pétri des traditions anciennes. Les thèmes sont intéressants et similaires !
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Non l’auteur est gabonaise
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Grâce à vos deux billets je découvre cette collection chez Gallimard, une bonne chose ! 😉
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Un beau roman mais je comprends Sandrine qui a eu du mal à s’accrocher à qqch…
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Oui, je suis d’accord.
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J’aime beaucoup ta dernière phrase. Me voilà tentée.
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Merci 🙂
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