[Ci-joint une lettre non datée « de cette période d’attente qui a duré un mois » : 28 septembre – 23 octobre 1912]

Mademoiselle !

Laissez-moi vous écrire même si votre réponse à ma dernière lettre est encore incertaine ; ne pas vous écrire me donne des maux de tête, vous en devenez indécise pour moi et moi je le deviens pour moi-même. Des habitudes naissantes qui se forment en moi me font un devoir de vous écrire, comment pourrais-je me soustraire à ce devoir ingouvernable rien que parce que vous ne me répondez pas. Il y a eu une nuit où je vous écrivais continuellement des lettres dans un état de demi-sommeil ; je ressentais cela comme des petits coups de marteau ininterrompus.

Franz K.

Lettres à Felice – Franz Kafka

Laisser un commentaire