Archives du mot-clé Cyve

Dizzy – Claire Veys

dizzyLe mois belge arrive à son terme et ma participation cette année a été certes limitée, mais de qualité. Inauguré avec Stefan Platteau, je le clos avec un court livre qui me tient particulièrement à cœur.

Peut-on croiser les destins des membres d’une même famille ? C’est là toute la question que me pose ce roman. Dizzy raconte l’histoire de rencontres plusieurs fois renouvelées  au cours des ans entre une mère, un fils, une petite-fille et ceux, autour, qui les observent et aiment dans leur totalité, pour ce qu’ils sont. Dizzy c’est aussi une ambiance forte d’alcool, de fumée, de blues, de coups et de gueule de bois, et surtout de tendresse… Chaque chapitre réduit à quelques pages impose sa dose de sensibilité et de bienveillance – à l’image de l’auteur qui sera présente au Festival du livre de Charleroi la semaine prochaine 😉

Dizzy, c’est aussi – ne l’oublions pas – un bel hommage à Blaise Cendrars dont les vers viennent émailler ou inspirer le récit.

Je recommande – à découvrir !

Il y avait cette photo. Elle n’était pas si vieille – à peine une vingtaine d’année, toute une vie pour elle. Accroché à cette photo, derrière, un vieux polaroid. La gamine aux cheveux courts, un peu plus âgée – cinq ou six ans, est à genoux sur un tabouret de piano, la main posée sur le clavier, droite et concentrée. A ses côtés, l’homme est assis, courbé, sur l’imposant instrument. La photo est mauvaise, la pièce enfumée. L’enfant tient l’homme par le cou, sa petite main, ses doigts potelés. A bien y regarder, sur ce vieux cliché, on pourrait presque voir les notes voler. Cette nuit-là, elle se souvient, elles les a vues, les notes, elle les as vu voler.


Dizzy – Claire Veys
Editions 100, 2016, 91 p.
Le site de l’auteur : https://cyves.wordpress.com


Sur la route du papier – Erik Orsenna

813yfd49ptlLe terme du challenge ABC approche à grand pas et comme l’an passé je fais le tour de mes étagères pour combler les lettres manquantes avec de nouvelles lectures ou des chroniques en retard. Sur la route du papier appartient à la deuxième catégorie. Je n’en suis pas à ma première lecture d’Orsenna, vous trouverez mon avis sur L’entreprise des Indes ici, j’avais également adoré Madame Bâ lu à la même période – que je pourrais rapprocher aujourd’hui de Confidences de Max Lobe par le personnage central de cette Mama africaine – sans n’avoir jamais pris le temps de vous en parler.

Dans un tout autre registre, Sur la route du papier s’écarte des récits de voyage traditionnels pour s’attarder d’avantage sur l’aspect documentaire de la question du papier, sur son origine, sa fabrication, son impact économique et écologique, la variété de forme qu’il peut prendre, etc. Le sous-titre du livre en dit long sur son contenu : Petit précis de mondialisation III. Je garde de cette lecture le souvenir d’une très grande densité d’informations et de chiffres. Si la construction de l’essai est assez pédagogique et ludique – on suit l’auteur dans les périples internationaux qui lui permettront de rebondire et de trouver les réponses à chaque nouvelle question – l’abondance de chiffres pourtant a fini par me lasser et me noyer : que de troncs d’arbres coupés, que de francs, euros et autres dollars investis, que de kilos d’emballages recyclés, que de kilomètres parcourus !

Pour autant, si l’occasion se présente, je ne négligerai pas les deux premiers volumes de cette série Voyage au pays du coton et L’avenir de l’eau. Les propos d’Erik Orsenna apportent effectivement au lecteur une vision claire et globale, et des exemples concrets de la mondialisation et de ses conséquences, sans jugement de valeur a priori, en soulevant les bonnes questions afin d’y répondre avec courage et précision : quel risque en effet pour un écrivain qui n’est pas adepte de la publication numérique de constater les conséquences de la production du papier utilisé dans la fabrication de chaque exemplaire de ses livres…


Sur la route du papier : petit précis de mondialisation III – Erik Orsenna
Le livre de poche, 2013, 334 p.
Première publication : Stock, 2012


Challenges concernés

Challenge Multi-défis 2016 : un tome d’une série

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Jonathan Livingston, le goéland – Richard Bach

castor0012-1998Il semblerait que ce petit livre conseillé par Cyve soit en réalité un classique de littérature jeunesse. Je n’en avais aucune idée avant de l’emprunter à la bibliothèque de mon quartier.

Ce drôle de conte aux allures mystiques nous relate l’histoire de Jonathan le goéland qui voulait voler pour le plaisir et non seulement pour chasser. Cette étrange lubie lui vaudra bientôt d’être mis au ban de la société…. pour son plus grand bien ! Enfin libre d’expérimenter loopings et piqués à grande vitesse, le jeune goéland passe maître dans son art qu’il ne développe croit-il que pour lui-même. Je ne vous en dis pas plus.

Jonathan Livingston, le goéland est un hymne à la liberté et à l’audace d’être soi, un témoignage de générosité sans borne, un récit initiatique comme je les aime en somme. Simple, accessible à tous, et non moins grand humainement. Une sorte de Vieil homme et la mer dans les airs, libéré du poids du monde, chargé d’amour et de courage, luttant envers et contre tous pour ce en quoi il croit. Ce en quoi il croît.

Un grand merci à Cyve – dont je vous recommande les Chroniques de la vie quotidienne – pour cette belle découverte !


Jonathan Livingston, le goéland – Richard Bach
traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Pierre Clostermann
illustration de Gérard Franquin
Castor Poche Flammarion, 1999,121 p.
Première traduction franaçaise : 1973, Flammarion
Première publication : Jonathan Livingston seagull, The Macmillan company, 1970


Challenges concernés

Challenge Multi-défis 2016 : un conte

Nos mémoires apprivoisées – Valérie Cohen

51e8jx7gohl-_sx195_Le mois belge bat toujours son plein et je suis dans les temps pour vous parler de ce titre de Valérie Cohen, offert par Cyve il y a plus d’un an maintenant… Visiblement, elle s’acharne, elle aussi, pour faire circuler la culture belge au-delà de ses frontières ! 😉

Nos mémoires apprivoisées est le récit d’une rencontre improbable et fructueuse entre un vieux grincheux solitaire, sa journaliste de fille Claire, et la mystérieuse Audrey fraîchement sacrée miss Sans Domicile Fixe quelques mois après sa fuite du foyer familial. Adepte fervente des Témoins de Jéhovah, la mère de la jeune fille en a oublié le bien-être de ses enfants et leur a fait subir le pire. Le défi de rendre cohérent un tel micmac romanesque était extrêmement risqué, me semblait-il, il est pourtant savamment relevé ! Valérie Cohen sait manifestement allier le style et la construction littéraire pour permettre au lecteur d’effeuiller progressivement les carapaces bien accrochées de ses tendres personnages aux vies bousculées.

A son rythme, avec ses hésitations, ses blocages et ses élans de confiance, la rencontre se crée entre les protagonistes et prend tout son sens à l’échelle des destins individuels puis de la grande histoire en abordant le sujet sensible de la Shoah. L’ensemble, relativement scolaire, échappe toutefois aux jugements trop manichéens.

Une belle découverte en territoires belge et niçois !


Nos mémoires apprivoisées – Valérie Cohen
Editions Luce Wilquin, 2012, 190 p.


Challenges concernés

Challenge Multi-défis 2016 : un livre reçu pour un anniversaire

Le réservoir était vide – Frédéric Garage

P1060930 (2)Frédéric Garage est un hétéronyme de Damien Verhamme. Offert avec Un bon à rien est capable de tout, j’ai lu les deux livres à la suite l’un de l’autre. Ce deuxième rendez-vous avec l’auteur aura été nettement plus agréable.

Assumant des objectifs militants, Frédéric Garage décrit ici le quotidien d’un homme au foyer avec quatre enfants à charge, dont la femme est partie en se délestant de toutes ses responsabilités de mère au profit d’une crise d’indépendance que le narrateur espère passagère. En somme, un cadre inversé des situations couramment rencontrées dans la vie réelle.

Le récit court tout au long de ses 78 pages dans une litanie incessante de taches ménagères, d’organisation minutée et de volonté d’être à la hauteur de ces petits et grands bambins bousculés par la vie. Les mères au foyer esseulées se retrouveront peut-être dans cette critique sociétale, les pères célibataires apprécieront certainement d’être représentés dignement sans devenir objet de caricature. Pour ma part, je souligne le choix de la couverture de l’ouvrage qui sait allier réalité quotidienne, délicatesse et perspective poétique.


Le réservoir était vide – Frédéric Garage
Editions 100, 2015, 78 p.


Challenges concernés

Challenge multi-défis 2016 : un livre dont la couverture m’a fait craquer

Un bon à rien est capable de tout – Damien Verhamme & Gordon War

P1060932 (2)Le mois belge d’Anne et Mina est l’occasion idéale pour découvrir ce petit ouvrage offert par mon amie Cyve. Un bon à rien est capable de tout est présenté comme un court roman. La quatrième de couverture laissait présager une forme de polar. Oscillant d’avantage vers le roman choral, voir le recueil de nouvelles, frisant la poésie, ce livre est finalement absolument inclassable.

Les courtes histoires se succédant les unes aux autres dressent le portrait d’étranges « bons à rien » plutôt attachants. Se faisant parfois échos, elles laissent le lecteur étourdi de tant de personnages esquissés. Je dois toutefois admettre que je suis restée hermétique à ces moments de vie semble-t-il sans cohésion.

Les illustrations en noir et blanc de GordonWar viennent rehausser le texte de motifs surprenants et provocateurs que j’ai eu grand plaisir à découvrir au fil des pages.


Un bon à rien est capable de tout – Damien Verhamme & Gordon War
Editions 100, 2005, 119 p.


Challenges concernés

Challenge Multi-défis 2016 : un livre d’une maison d’édition peu connue

Mes petites emplettes…#15

En ce mois de janvier et Plan ORSEC oblige, je me suis montrée extrêmement raisonnable en bibliothèque en empruntant un seul et unique ouvrage, très vite lu par ailleurs. Il soulève plus de débats qu’il ne répond aux questions, je vous en reparlerai très prochainement.

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En librairie, j’ai surtout préparé quelques surprises pour des amies… Vous m’en direz peut-être des nouvelles ?

Parce que je suis incorrigible, je m’en suis évidemment offert deux autres pour moi, et pas des moindres. Comme son titre ne l’indique pas Pas dans le cul aujourd’hui est une lettre enflammée de Jana Černá qui n’est pas moins que la fille de Milena – la célèbre destinataire des Lettres à Milena de Kafka. Elle s’adresse ici à son amant Egon Bondy dans un style qui ferait pâlir plus d’un écrivain. Une petite merveille de papier comme je les aime… Et puis Marlen Haushofer, faut-il encore vous la présenter ? J’en parlais ici.

Et puis surtout, j’ai été gâtée, pourrie gâtée. Je n’ai aucune excuse cette année pour ne pas participer au mois belge d’Anne et Mina.

 

Le quatrième mur – Sorj Chalandon

Ce livre-ci, je suis allée le chercher jusqu’en Belgique, chez mon amie Cyve. Parmi le foutrac soigneusement rangé de sa bibliothèque, coincé entre une phénoménale collection d’Hugo Pratt et un ou deux volumes d’Alessandro Baricco, caché là derrière le porte-futur-bébé-aujoud’hui-né, elle a extirpé avec son innocence habituelle et son sourire indescriptible – une dent de devant dépassant légèrement plus que les autres – Le quatrième mur de Sorj Chalandon, « Tu t’intéresses au Proche-Orient toi, dis ? Celui-ci devrait te plaire ! ». Déjà blasée devant tant d’enthousiasme – posture réflexe – je cède sous la pression et repars avec un bouquin supplémentaire dans mes bagages – il n’aura pas fallu trop longtemps pour me convaincre.

Les chroniques du Quatrième mur sont pléthores sur la blogosphère et souvent élogieuses. Primé au Goncourt des lycéens en 2013, l’ouvrage a fait son chemin.

Samuel, juif et résistant grec, fait promettre à son ami Georges, le protagoniste de ce récit à la première personne, de mettre en scène à Beyrouth la pièce Antigone de Jean Anouilh. Nous sommes en 1982, le Liban est en guerre. Comme si l’entreprise n’était pas suffisamment dangereuse, Samuel souhaite que chacun des comédiens appartiennent à l’un ou l’autre camp des belligérants.

Je comprends d’emblée l’intérêt scolaire de ce roman. Écrit simplement, accessible au plus grand nombre, il met en avant un grand classique du théâtre français et donne très sérieusement envie de le lire et de le jouer. L’idée est très belle. J’ai crains toutefois un récit trop peaceful à mon goût, trop ancré dans une image idéale du théâtre et de la littérature capable de dépasser les conflits les plus complexes – même si au fond de moi j’ai très envie d’y croire ! J’ai eu tord : Le quatrième mur est loin d’être un roman naïf. S’il commence en douceur, le temps de planter le décor, le dernier tiers s’accélère dans un rythme saccadé propre au combat à balles réelles. Il soulève des questions graves et questionne le lecteur sur l’infinie complexité de la dignité humaine en temps de guerre comme en temps de paix.

Un grand merci à Cyve pour ce conseil de lecture, et… au plaisir de te lire 😉

La lettre qui allait changer le destin d’Harold Fry – Rachel Joyce

Objectivement, j’ai toutes les raisons du monde de ne pas aimer ce livre.

L’écriture simple – ce qui n’est pas un mal – est chargée de lieux communs. Les personnages sont caricaturaux à l’extrême : un couple de petit vieux plan-plan qui n’ont rien à se dire depuis des années et sombrent doucement mais sûrement dans une léthargie maladive. Des jeunes systématiquement pommés. Des quadragénaires obsédés par le gain, la consommation, etc. Des femmes toujours douces et gentilles, mise à part l’épouse d’Harold, une vraie mégère mais ce n’est pas de sa faute, elle a le cœur brisé.

Le pèlerinage – le titre original est The unlikely pilgrimage of Harold Fry – soudainement entrepris par M. Fry se voudrait non religieux, et pourtant j’ai l’impression de lire un remake d’Immortelle randonnée – que je n’ai pas lu d’ailleurs et qui a été publié après le livre de Rachel Joyce. Tout ça pour dire que mise à part la prière – et encore – tous les éléments d’une marche le long de la route de Compostelle y sont réunis : les doutes, les rencontres, la douleur, l’isolement, le vacarme des grandes villes, le lavement de pied – si-si je me demande même si Jean-Christophe Rufin est allé jusque là dans son récit – la visite d’église et autres sites touristiques, et puis l’arrivée évidemment…

Voilà, j’ai fait ma langue de vipère. Et dire que ce livre est un cadeau, j’ai honte. Pardon Cyve. Pardon et Merci ! 🙂

Parce que si j’ai toutes les raisons objectives de détester ce livre, dans les faits je l’ai dévoré, j’ai avancé avec Harold avec plaisir tout au long des 400 pages de ce roman que j’ai lu en 2 jours à peine – les vacances ça aide. Si l’écriture n’est pas très élaborée, j’ai tout de même eu la surprise de découvrir dès la première page une pelouse « transpercée en son milieu par le séchoir télescopique », qui aura largement contribué à me faire tourner la deuxième page. On alterne phrases attendues et descriptions rocambolesques.

Si les personnages ne sont pas très fouillés, ils n’en sont pas moins hyper attachants, quant au pèlerinage, il reste une jolie leçon de vie qui m’invite toujours et encore à réfléchir à ce que pourrait être la foi pour mes contemporains – et pour moi-même – en ce début 2015. La foi au XXIème est d’ailleurs le sujet du reportage malvenu que doit subir Harold… J’en suis un peu vexée, j’en aurais bien fait un sujet d’étude personnel…

Comme souvent, c’est à partir d’œuvres très simples comme celle-ci que j’en viens à formuler, enfin, des questions qui me sont chères – je vous épargne les réflexions « hautement » philosophiques qui me viennent à l’esprit en regardant la série Once upon a time.

Pour conclure, La lettre qui devait changer le destin d’Harold Fry est un livre drôle, tendre, simple et ça fait du bien dès l’instant où l’on accepte de ne plus trop se prendre au sérieux ;).

Ce livre est chroniqué dans le cadre du Challenge ABC Critiques de Babelio (retrouvez ma liste de livre en cliquant sur le lien).

You Are the Queen ! – Sofie Hauman & Cyve

You Are the Queen ! Fighting against breast cancer est le témoignage, trilingue en français, anglais et flamand, en mots et en photos, d’une femme, Sofie Hauman, luttant contre le cancer du sein. Le sujet est extrêmement difficile à aborder… et pourtant !

Cyve a accepté le projet non conventionnel d’accompagner Sofie tout au long de son traitement, avec son appareil photo. L’idée initiale : garder une trace de ce pénible épisode pour pouvoir l’expliquer, plus tard, à deux enfants encore trop jeunes pour tout comprendre. De fil en aiguille, les deux femmes se prennent au jeu de la photographie, puis de la publication avec le soutien de l’association Think Pink.

J’ai eu la chance de suivre Cyve depuis quelques mois dans cette étrange aventure. J’ai eu l’opportunité aussi de découvrir certaines photos en avant-première. L’une de mes plus grandes craintes lorsque l’on mentionne les mots cancer-du-sein, c’est la perte de la féminité. J’avoue que j’ai une forte tendance à adopter la politique de l’autruche quand on veut m’en parler. A mon sens, au-delà du témoignage, ce livre est utile, il permet de désensorceler des mots, qui à leur seule énonciation, terrifient. Sans être voyeur, et encore moins naïf, il nous expose toutes les étapes de la maladie : l’annonce de la nouvelle, l’opération, la fatigue, la chimio, les enfants, l’isolement.

Les photos en noir et blanc de Cyve sont surprenantes et soignées, parfois posées pour dévoiler la femme, parfois volées pour saisir un sourire, un geste, un ras-le-bol. Juste, drôle et dur parfois, You Are the Queen ! c’est aussi un bel album de famille, une étape charnière dans une vie, une page qui se tourne, un horizon qui s’ouvre.

Je me suis demandée qui pourrait être intéressé par ce livre : les amateurs de photographies sauront sans doute reconnaitre le coup d’œil de Cyve, les femmes atteintes du cancer et leur famille y trouveront un témoignage rassurant… mais pas seulement. Toutes les femmes peuvent être concernées finalement : faire l’autruche ne préservera personne du cancer, en revanche il est bon de savoir que l’épreuve n’est pas insurmontable et que la féminité est un tout qui ne se limite pas à quelques caractéristiques physiques.

Pour les curieux et curieuses, retrouvez quelques extraits et photographies sur le site du projet : http://yourethequeen.wordpress.com/ et sur le site de l’association Think Pink : http://www.think-pink.be/

Cet article est chroniqué dans le cadre du Challenge Petit BAC 2015.