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Hernani – Victor Hugo

Avec cette pièce de théâtre jouée en 1830 pour la première fois. Je retrouve « le grand Hugo » après mes légères déceptions de ces derniers mois (Bug-Jargal et L’art d’être Hugo). Je ne suis pourtant pas adepte de théâtre et ai beaucoup de mal à m’orienter dans ce genre de littérature.

En lisant Hernani, si je lis du théâtre, je m’attache en premier lieu aux vers en alexandrin avec leurs rejets, enjambements et autres vers ternaires que la postface me permet de nommer. Dès la lecture, ces techniques novatrices en ce début de XIXème siècle m’interpellent, me surprennent sans que je sois en mesure de les reconnaitre. Le propos énoncé se déploie dans l’espace du tramway où je les lis et les scènes se déroulent véritablement devant mes yeux pour mon plus grand plaisir – et gare à celui qui me bousculera et interrompra ma lecture, quelle folie de lire dans les transports en commun !

Je me délecte ensuite du sens de l’honneur des personnages, en particulier celui de Don Ruy Gomez, dont le respect des anciens et la nécessité de recevoir au mieux son hôte friserait l’absurde si les enjeux n’étaient pas si grands. Ce même sens de l’honneur poussera d’autres personnages aux choix les plus tragiques. Ce flirt permanent – si je puis m’exprimer ainsi – entre honneur ou courage et absurde le plus profond est pour moi l’élément clé de la la pièce. Il me déstabilise, m’invite à m’attacher aux personnages, et me questionne ; ce sens de l’honneur a-t-il seulement encore un sens  ?

Hernani représente-t-elle une réalité de la vie, une quête de sens aboutie, ou une réalisation de l’absurde le plus complet ? Aucune réponse n’est satisfaisante, et cet entre-deux me plait et maintient ma pensée en mouvement.

L’œuvre est riche sur de nombreux autres points, la complexité des personnages, le lyrisme, le bouleversement qu’elle engendre à l’échelle de l’histoire littéraire, sans parler de la mise en scène pour ceux qui auraient la chance de la voir jouée. Les écrits sur Hernani sont nombreux pour ceux qui souhaiteraient y avoir recours – et en partie cités en fin de mon édition du Livre de Poche.

Je remercie Claudialucia pour m’avoir incitée à lire ce livre, je ne l’aurais certainement pas fait avant bien longtemps sans le Challenge Victor Hugo. Cette pièce est également chroniquée dans le cadre du Challenge Théâtre d’Eimelle, du Challenge XIXème de Fanny et du Challenge romantique de Claudialucia.

Participent également à cette lecture commune : ClaudialuciaEimelle, Laure, Miriam, et Nathalie.

Mes petites emplettes littéraires… #4

Au concours, j’ai gagné…

… de quoi préparer Quais du polar, merci au Livre de Poche et à Vendredi Lecture !

En bibliothèque, j’ai suivi de bons conseils…

En librairie, je l’ai joué diversifié 😉

  

Et pour conclure, je suis en quête d’auteurs colombiens – autre que Gabriel Garcia Marquez que je lirai quoi qu’il arrive – avez-vous quelques bonnes idées de lecture?

Bug-Jargal – Victor Hugo

L’histoire débute dans un campement militaire. Un sergent entre dans la tente où ses collègues sont rassemblés. Il s’est blessé en partant à la rescousse de Rask le chien de son capitaine. Idée stupide, semble-t-il, jusqu’à ce que le capitaine D’Auverney entreprenne de raconter l’histoire de ce chien et de son précédent maître, Bug-Jargal autrement nommé Pierrot. Cette anecdote militaire est le prétexte pour entrer dans la narration d’un fait historique majeur : la révolte des esclaves de Saint-Domingue en 1791. Avec Bug-Jargal, Victor Hugo signe son premier roman, il a alors 16 ans, et l’œuvre est impressionnante de détails sur la vie dans les colonies françaises et d’idéaux revendiqués. Je découvre, à travers les yeux du jeune capitaine d’Auverney, une partie de la vie de l’esclave Pierrot à Saint-Domingue, prince en son pays, amoureux transi d’une certaine Marie, promise justement au fameux capitaine. Sur fond de révolution, le récit alterne entre tirades romantiques – plutôt naïves – et mésaventures caricaturales dans le camp insurgé des plus ou moins « bons sauvages ».

Pour être tout à fait sincère, les personnages de Marie et de son capitaine ne m’ont pas véritablement emballés, leurs amours adolescentes sont peu crédibles (et reflètent peut-être l’âge de l’auteur). Cela dit, à 16 ans tout juste, le grand Victor Hugo pointe déjà le bout de sa plume : le personnage de Bug-Jargal, par les valeurs qu’il défend et la sagesse dont il fait preuve, est digne des Gwynplaine et autre Quasimodo. Rebut de la société, malchanceux à l’extrême, il incarne le courage, le sens du sacrifice et l’honnêteté des plus grands. En se positionnant dès son plus jeune âge contre les pratiques esclavagistes de son époque, l’auteur fait montre d’une conscience politique extrêmement précoce qui n’en est alors qu’à ses prémices.

Ce roman précède de quelques années à peine la rédaction de Han d’Islande que j’ai lu il y a quelques mois. L’intrigue de ce dernier se déroule sur fond de révolte de mineurs en Norvège. Il vient en ce sens prolonger Bug-Jargal et annonce un des fils rouges de l’œuvre entière de Victor Hugo : la condition sociale des plus miséreux.

Je partage cette lecture avec Claudialucia, Laure, Margotte, et Miriam dans le cadre du challenge Victor Hugo. Je n’oublie pas pour autant le challenge romantique et le challenge XIXème. N’hésitez pas à nous rejoindre ! 😉

Mes petites emplettes littéraires… #1

Aux concours, j’ai gagné…

Merci encore à Blablablamia et Marianne 🙂

En librairie, j’ai complètement craqué…

Au Salon de l’Asie, j’ai raflé…

…de quoi participer au Challenge des écrivains japonais d’hier et d’aujourd’hui !

A la bibliothèque, j’ai emprunté…

…quelques imprévus, et du Victor Hugo en pagaille ! J’ai un challenge à relever et une lecture commune – Bug-Jargal – pour le 10 décembre 😉

Dans les étagères de mon homme, j’ai piqué…

Et des cadeaux, j’ai reçu !