
Les hirondelle de Kaboul - Yasmina Khadra
J’ai fini Les hirondelles de Kaboul. Et rien. Neutre. Je n’ai pas compris tout le tapage autour de ce livre.
D’abord j’ai appris que Yasmina Khadra était un homme algérien vivant en France. Moi qui imaginait déjà les écrits d’une femme afghane ayant vécu en plein coeur de la tourmente…Vous comprendrez peut-être ma déception. Ma question est : de quel droit cet homme se permet-il d’imaginer le quotidien des afghanes ? Qu’en sait-il vraiment ? Peut-être qu’il a de très bonnes raisons, peut-être qu’il a séjourné en Afghanistan, peut-être que sa petite soeur est mariée à un afghan et vit là-bas? J’ai cherché un peu sur le web mais je n’ai rien trouvé de tel. Sur le site officiel de l’auteur, on explique rapidement les raisons de ce choix de pseudonyme féminin. Peut-être que j’aurais dû commencer par lire L’imposture des mots ou L’écrivain du même auteur…J’aurais mieux compris ces oeuvres à tendance autobiographique plus éloignées a priori de la question du quotidien des femmes sous le régime des taliban.
Sur Babelio, les commentaires vont bon train. Il y a ceux qui adorent, qui lisent Les hirondelles de Kaboul comme une réalité véridique. J’ai loupé quelque chose ou quoi ? Il s’agit bien d’un roman, d’une fiction, non ? Il y en a quelques-uns qui, tout comme moi, ont été déçu, sont restés sur leur faim. Ouf! Je ne suis pas un monstre insensible…
Il y a peut-être du vrai dans l’histoire des Hirondelles de Kaboul. Peut-être pas…Qui d’autres qu’une afghane pourrait nous parler de la condition des femmes en Afghanistan ? J’ai l’impression que ce livre fait plaisir à la bonne société occidentale qui voudrait en toute bonne foi s’insurger, sans doute avec raison, sur l’horrible condition de ces femmes dissimulées derrière leur tchadri. La vérité, c’est que nous n’en savons rien, planqués que nous sommes derrière nos journaux et nos écrans. Et j’ai la sensation qu’il est presque déplacé d’écrire et de publier sur le sujet sous le nom d’une femme orientale. Certes, l’auteur ne cache pas sa véritable identité mais l’amalgame et si vite fait, la corde sensible si vite ébranlée…Peut-être un peu facile, non ?
Au passage, si vous connaissez quelques bonnes référence de littérature afghane, je suis preneuse…
Et pour Yasmina Khadra, peut-être que j’essaierai de lire d’autres de ses oeuvres, histoire de modérer mon opinion…