Mes coups de cœur 2014

Poésie

Incontestablement, 2014 aura été pour moi une année poétique avec la découverte, d’abord, de la poésie russe puis allemande, et quatre coups de cœur littéraires : un essai de Nadejda MandelstamSur Anna Akhmatova, publié aux éditions Le Bruit du Temps, traduit par Sophie Benech, et Mon Pouchkine de Marina Tsvetaeva, auteur que j’ai lu pour la première fois fin 2013 et traduite ici par André Markowicz. Rainer Maria Rilke est l’autre grande révélation de l’année. Je retiens ici deux de ses recueils : Les Élégies de Duino traduit par Maximine et Le livre de la pauvreté et de la mort traduit par Arthur Adamov, sa correspondance avec Lou Andreas-Salomé vaut également le détour. A noter que jamais je n’aurais osé m’attaquer à ce pan de la littérature mondiale sans les incitations de mon si-merveilleux-libraire…

La poésie française n’est pas en reste. Louis Calaferte était à l’honneur cette année à la bibliothèque de La Part-Dieu ; l’occasion pour moi de lire plusieurs de ses recueils et d’apprécier son humour, tout autant que la douceur de ses vers. Je retiens ici Sauf-Conduit, parce qu’il faut bien choisir… Zéro m’a aussi beaucoup plu. Plus contemporaine, j’ai également découvert, parmi les coups de cœur de la bibliothèque, la poétesse et dessinatrice Mâkhi Xenakis avec Laisser venir les secrets. N’hésitez pas à relire ma chronique 😉

Les romans

Quatre romans très différents retiennent mon attention cette année. Le mur invisible de Marlen Haushofer, auteur autrichienne, chaudement recommandé par L’Esprit livre, est probablement LE livre qui m’a le plus marqué cette année. Il parle, à mon sens, de solitude et de dignité humaine, mais j’ai l’impression que chaque lecteur en a sa propre vision, et les interprétations sont assez différentes. L’archéologue de Philippe Beaussant est un chef d’œuvre, pour reprendre les mots de la librairie Passages. Roman universel par excellence, il aborde toutes les grandes questions de la vie tout en restant accessible au plus grand nombre.  La Horde du Contrevent d’Alain Damasio est l’un de ces livres qui vous accompagnent longtemps, je l’ai lu il y a quelques semaines à peine et ne trouve pas encore les mots pour vous en parler. Cela viendra… Gioconda de Nikos Kokàntzis est ma petite perle de ce mois de décembre : livre unique de cet auteur grec, autobiographique, c’est mon roman d’amour de l’année. Chronique à venir… Merci à mon homme pour ces deux derniers romans !

Les essais

Deux essais pour conclure cette liste de coups de cœur 2014. Religions : les mots pour en parler de François Bœspflug, Thierry Legrand et Anne-Laure Zwilling parce qu’il m’a remis le pied à l’étrier des sciences religieuses ; et 1913 : chronique d’un monde disparu de Florian Illies, en cours de lecture à l’heure où j’écris ces lignes, parce qu’il parle de tous ces grands personnages qui accompagnent régulièrement mes lectures : Franz Kafka, Rainer Maria Rilke, Carl Gustav Jung, Sigmund Freud, Lou Andreas-Salomé, mais aussi Rudolf Steiner, Picasso, Matisse, Staline, Hitler, Kokoschka, Louis Armstrong, Stravinsky, j’en passe et des meilleurs… (merci encore L’Esprit Livre pour ce petit bijou ! ).

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♥♥♥

Un beau bilan et une belle année littéraire en ce qui me concerne, offrant de très jolies perspectives de lecture pour 2015. 🙂

Et vous ? Avez-vous lu ces livres ? Qu’en avez-vous pensé ? Et surtout, quels livres ont marqué votre année 2014 ?

20 réflexions au sujet de « Mes coups de cœur 2014 »

  1. Mior

    je n’ai que « Le mur Invisible » en commun avec toi, et je suis bien d’accord , quel livre étonnant ! ça n’a pas été de l’ordre du coup de foudre au moment même de la lecture, mais en revanche il est inoubliable, au sens strict du mot , et je sais que je le relirai (ce qui est très rare chez moi)
    Très jolie fin d’année chez toi, Moglug 😉

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  2. sous les galets

    Je n’arrive pas toujours à être sensible à la poésie, et j’ose confesser ici que je n’ai lu aucun des romans dont tu parles, je ne connais même pas les auteurs, du coup j’ai noté l’Archéologue et je vais me renseigner sur les autres. Chouette bilan un peu à contrecourant des autres (et ça ça me plait)

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    1. Moglug Auteur de l’article

      J’ai commencé la poésie sur les conseils de mon homme-et-libraire avec Marina Tsvetaeva, avec Incomnie, la traduction française accroche et heurte un peu la lecture mais elle impose que l’on prête d’avantage attention aux mots eux-mêmes. Mon Pouchkine est récit d’enfance en prose, très court, il mérite d’y jeter un coup d’oeil si l’occasion se présente. Et puis j’ai lu l’essai/biographie Sur Anna Akmatova qui est très beau, il revient sur l’histoire de la Russie et des poètes exilés ou interdit de publication. L’auteur Nadejda Mandelstam, épouse du poète Ossip Mandelstam, mémorisait les vers de son mari et de ses ami.e.s. Elle a ainsi permis leur publication des années plus tard… Rilke, j’y suis venue avec ses correspondances surtout Lettres à une amie vénitienne. Progressivement, je suis venue à la poésie sans forcément en lire tout de suite. La dernière découverte en date est Alejandra Pizarnik, auteur argentine, avec Textes d’ombre. J’ai adoré ! Les derniers poèmes du recueil sont en prose, c’est bien aussi pour s’y mettre doucement. Pendant 10 ans, Baudelaire était ma seule référence en la matière, mais ses poèmes sont bien les seuls à avoir attiré mon attention au lycée…
      Et merci pour le compliment, ça me plait bien d’être à contre-courant parfois^^

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    1. Moglug Auteur de l’article

      En plus, d’être un bon livre, Actes Sud en a fait un beau livre avec cette nouvelle publication dans sa collection Les inépuisables ! Bonne lecture ! J’espère qu’il te plaira autant qu’à moi. 🙂

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  3. Mina

    A mon tour de venir me laisser tenter chez toi, par tes lectures poétiques et ton roman d’amour de l’année. Je crois que j’ai déjà croisé Gioconda plusieurs fois, sans l’acheter ; ça pourrait changer la prochaine fois, j’attends ta chronique pour en être sure.
    Une autre lectrice de littérature russe avait déjà parlé de Mon Pouchkine et m’avait convaincue, tu viens donc le confirmer. Quant à Rilke, je compte lire sa correspondance avec Marina Tsvétaïéva prochainement.

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    1. Moglug Auteur de l’article

      Aïe aïe aïe tu me fais penser que je n’ai pas encore rédiger ma chronique sur Gioconda ! Je l’ai prêté à ma mère pendant les fêtes de Noël, elle a adoré (je l’ai même surprise un matin en train de finir le livre dans sa chambre après s’être éclipsé du remue-ménage familial 😉 ).
      Pour la correspondance entre Rilke et Marina Tsvetaeva, si tu parles de Est-ce que tu m’aimes encore ? , tu ne vas pas être déçue… ce sont des lettres magnifiques !! Si tu parles de la Correspondance à 3, avec Boris Pasternak, je ne l’ai pas encore lu. On pourrait les lire ensemble, dans le cadre d’une lecture commune, si ça te tente ?

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      1. Mina

        L’édition que j’ai est « Est-ce que tu m’aimes encore ? », que je compte justement lire avec quelqu’un qui a la correspondance à 3, plutôt début février. J’ai hâte de lire ces lettres magnifiques alors 🙂
        Je ne connais pas Alejandra Pizarnik, je me renseignerai !

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    2. Moglug Auteur de l’article

      Ah oui et pour la poésie, j’ai découvert Alejandra Pizarnik, juste après avoir terminé cet article sur mes coups de coeur… A 2 jours près, elle en faisait partie !! 😉

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  4. Chapitre Onze

    Merci pour ces coups de coeur. Je crois que je vais noter dans ma Liste à lire « Le mur invisible ».
    Quant à la Horde du Contrevent, je l’ai lu il y a plusieurs mois et j’éprouve encore des sensations que j’ai ressenties durant la lecture. Quel livre !

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    1. Moglug Auteur de l’article

      Je vais bientôt publier ma chronique sur La Horde du Contrevent. Je l’ai médité un moment ! Le mur invisible est excellent aussi mais à l’extrême opposé du livre de Damasio. ça n’a rien à voir ! Mais c’est aussi un livre qui travaille le lecteur de l’intérieur.

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  5. Ping : La Horde du Contrevent – Alain Damasio | Synchronicité et Sérendipité

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